6.580 Généralistes menacés d’interdiction d’exercer pour l’INAMI …faute de patients
Pénurie de médecins ? Pénurie de patientèle !

20 mars 2012

Par le biais d’un dépliant*, le Service public fédéral (SPF) de la Santé publique avertit 6.580 généralistes parce qu’ils ne répondent plus à certains des critères d’agrément. Ils ont un délai pour régulariser leur situation : acquérir une clientèle suffisante, ou participer à la garde (4.907 généralistes sont dans le cas), ou tenir un dossier DMG.
4.700 de ces généralistes n’avaient pas

Par le biais d’un dépliant*, le Service public fédéral (SPF) de la Santé publique avertit 6.580 généralistes parce qu’ils ne répondent plus à certains des critères d’agrément. Ils ont un délai pour régulariser leur situation : acquérir une clientèle suffisante, ou participer à la garde (4.907 généralistes sont dans le cas), ou tenir un dossier DMG.

4.700 de ces généralistes n’avaient pas un minimum de 500 consultations, visites ou avis par an au moins une année contrôlée sur 5, ce qui est le seuil d’activité exigé.

Déjà actuellement, alors que 15.038 généralistes sont agréés, les statistiques officielles de  l’SPF ne prennent en compte que les généralistes ayant plus de 1.250 contacts patients par an, à peu près 5 par jour ouvrable (moins d’un par heure), tenant un dossier et assurant la garde. Ils sont à peu près 9.500.

L’agrément d’environ 1/3 des médecins généralistes actuellement agréés risque d’être retiré, ce qui justifiera peut-être une pénurie de médecins mille fois invoquée, encore que certains généralistes menacés vont sans doute relancer leur clientèle. Certains d’entre eux qui travaillent en hôpital reprennent un cabinet.

Si les étudiants se plaignent des restrictions à l’accès des études, que dire des médecins de 50 ans ou plus qui vont perdre leur droit à exercer leur métier pour l’INAMI.

Depuis le début des discussions à l’SPF Santé publique qui ont abouti à la décision d’exclure les médecins généralistes ayant une clientèle de médecine générale insuffisante, l’ABSyM réclame un statut particulier pour ces médecins. Une nomenclature devrait leur permettre de continuer à pratiquer notamment dans les services de garde de médecine générale dont certains peinent à trouver des volontaires pour des week-ends ou des nuits avec très peu d’appels.

Ethiquement, il faut surtout avertir les étudiants qu’il ne suffit pas d’être agréé dans le quota INAMI, il faut encore suffisamment de contacts pour le rester. C’est l’objet du présent communiqué.

 

 

Dr Roland Lemye                                              Dr Michel Vermeylen                        Dr Marc Moens

Vice-président                                                     Vice-président                                     Président

 

*Cf.http://www.health.belgium.be/eportal/Healthcare/healthcareprofessions/Doctors/GPs/Accessandpracticeoftheprofessi/Maintainingtherecognition/index.htm?fodnlang=fr

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.

Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.